Nairobi, le 27 mai, 2022 – L’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), par l’entremise de sa Regional Liquidity Support Facility (RLSF), a soutenu le projet hydroélectrique Nyamwamba II de 7,8 MW – une centrale hydroélectrique alimentée par la rivière Nyamwamba dans l’ouest de l’Ouganda. L’ACA a émis une garantie couvrant le risque de non-paiement par l’Uganda Electricity Transmission Company Limited (UETCL) au titre de l’énergie devant être fournie par Nyamwamba II à la compagnie nationale. La police RLSF tiendra lieu de lettre de crédit stand-by soutenue par des garanties et des sûretés en espèces.
Nyamwamba II est une filiale de Serengeti Energy Limited, un producteur d’électricité indépendant qui développe, construit et exploite des projets d’énergie renouvelable de petite et moyenne taille jusqu’à 50 MW en Afrique subsaharienne. L’énergie générée par le projet sera vendue directement à UETCL en vertu d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) sur 20 ans et intégrée au réseau électrique national ougandais. Serengeti Energy a estimé que la centrale électrique permettra d’éviter l’émission annuelle de 18 000 tonnes de carbone et favorisera l’accès à l’énergie pour 160 000 personnes.
La RLSF est un instrument de garantie visant à aborder les risques de liquidité à court terme auxquels sont confrontés les IPP qui vendent de l’électricité aux compagnies d’électricité publiques en Afrique subsaharienne. Il s’agit d’une initiative conjointe entre l’ACA, la Banque de développement KfW et l’Agence norvégienne de coopération pour le développement (NORAD).
Depuis son lancement, la RLSF a soutenu cinq projets d’énergie renouvelable d’une capacité combinée de 116,3 MW en Afrique subsaharienne. La première police de la RLSF a été émise à l’appui de la centrale solaire photovoltaïque Mubuga de 7,5 MW au Burundi, et depuis les deuxième, troisième et quatrième polices ont été émises à l’appui des centrales solaires Nkhotakota de 21 MW, Salima de 60 MW et Golomoti de 20 MW au Malawi.
Nyamwamba II est le dernier projet que l’ACA soutiendra dans le cadre de la phase 1 de la RLSF. Par suite des améliorations apportées à la structure actuelle de la RLSF, l’ACA émettra des garanties directement aux IPP dans le cadre de la Phase 2. Ceci remplace la structure actuelle du produit où la garantie est fournie à une banque qui émet ensuite des lettres de crédit stand-by (SBLC) aux IPP. La nouvelle structure permettra aux IPP de bénéficier de la notation de crédit positive A/A3 (S&P & Moody’s, respectivement) de l’ACA, une amélioration par rapport à la limitation actuelle suivant laquelle la cote de la plupart des banques africaines est plafonnée à la cote de leur souverain.
À l’heure actuelle, sept des pays membres de l’ACA ont signé un protocole d’accord avec l’ACA et peuvent bénéficier de la RLSF. Il s’agit du Bénin, du Burundi, de la Côte d’Ivoire, du Madagascar, du Malawi, de l’Ouganda et de la Zambie, et l’on s’attend à ce que d’autres des vingt pays membres de l’ACA y souscriront. Outre la mise à disposition de la RLSF, la signature du protocole d’accord permet à l’ACA de recueillir des informations sur le comportement de paiement des compagnies d’électricité envers les IPP opérationnels dans chaque pays membre. Ces informations peuvent ensuite être communiquées via le Transparency Tool de l’ACA.