Perspectives de relance en 2021: aperçu de la 7e table ronde des investisseurs de l’ACA - African Trade Insurance Agency (Fr)

Perspectives de relance en 2021: aperçu de la 7e table ronde des investisseurs de l’ACA

Al’occasion de la table ronde annuelle des investisseurs de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), tenue le 1er décembre 2020, les investisseurs, les analystes de risques et les gouvernements africains ont passé en revue les perspectives de relance de la région post-COVID-19. Les analystes ont prédit une modeste relance en 2021, avec la possibilité que les pays ne retrouvent les niveaux de croissance de 2019 qu’en 2022.

La Table ronde a révélé plusieurs facteurs clés devant guider la relance du continent. L’une des caractéristiques les plus frappantes de l’impact de la pandémie est que, contrairement aux chocs économiques précédents qui ont laissé leur marque sur les pays dépendant des matières premières, par exemple, cette pandémie touche un plus grand nombre de pays, y compris des économies plus diversifiées , les secteurs du tourisme, de l’aviation et de l’hôtellerie étant les plus touchés. Le FMI estime que 345 Mlds d’USD seront nécessaires au cours des trois prochaines années pour aider les pays à se remettre complètement des conséquences économiques de COVID-19, tandis que l’initiative de soutien de la dette la plus complète – l’initiative de suspension du service de la dette du G20 (DSSI) – ne fournira que 6,5 Mlds d’USD aux pays éligibles jusqu’en juin 2021. Et l’enchevêtrement de sources de financement non traditionnelles, en provenance du
Moyen-Orient et de l’Asie, par exemple, rend la question de la dette encore plus complexe.

Les analystes ont aussi indiqué qu’il n’y a en réalité pas de surprises, étant donné que les pays susceptibles d’être les plus résilients sont notamment ceux, comme le Sénégal et l’Ouganda, qui avaient déjà élaboré des politiques fiscales et monétaires saines avant la pandémie, tandis que les pays déjà vulnérables avant la pandémie devraient voir leur situation s’aggraver, le fardeau moyen de la dette atteignant 60% du PIB en 2020 contre 40% en 2015.

Voici quelques autres points forts de la session:

Limitée à quelques pays, la crise de la dette ne s’est pas propagée

Les intervenants ont noté que les mesures de notation ont été évaluées et se sont appesanties sur les domaines où les risques sont plus grands et plus pressants. D’ici 2021, six pays africains devraient voir leur dette publique brute dépasser 100% du PIB, tandis que le fardeau de la dette dans son ensemble devrait augmenter puis se stabiliser d’ici 2021/2022 au-dessus de 60% du PIB. Les pays les plus vulnérables sont bien connus des marchés et ont déjà été confrontés à des difficultés. Vu le caractère isolé des défaillances actuelles, la tendance générale ne montre aucune menace de propagation ou de contamination régionale.

Les gouvernements africains insistent sur la nécessité de traiter les pays au cas par cas

En exposant leurs stratégies, les représentants des gouvernements du Ghana, du Sénégal et de l’Ouganda ont tous souligné le caractère unique de ces pays, qui, selon eux, devrait être un point clé dans les discussions avec les partenaires désireux de soutenir les efforts de relance suite à la pandémie sur le continent. Il a aussi été souligné que ces pays mettent en place de manière proactive des plans de relance stratégiques qui sont à la fois une continuation de leurs efforts pour construire durablement tout en posant les bases pour amortir leurs économies contre les chocs futurs.

Les multilatérales invitées à reconsidérer leur approche de soutien aux souverains

Les investisseurs, représentés par le Dr Christopher Marks, Directeur Général de MUFG, ont appelé les multilatérales à reconsidérer leur approche de soutien aux souverains en se concentrant sur le financement de projets de développement d’infrastructures sociales et plus traditionnelles qui n’incluront pas de garanties souveraines. Selon M. Marks, cela permettra d’accorder plus de poids aux bilans des banques commerciales, comme MUFG, afin qu’elles puissent apporter un soutien plus important aux gouvernements qui entament le processus de renforcement de leurs économies.

Cette table ronde annuelle constitue une plate-forme permettant aux investisseurs internationaux, aux financiers et aux autres parties prenantes du secteur privé d’avoir des échanges ouverts et honnêtes avec les gouvernements africains sur les risques actuels en matière d’investissement et de commerce et sur les solutions possibles.

Pour plus d’informations: https://www.ati-aca.org/blog/africa-expected-to-see-a-subdued-economic-recovery-in-2022/

L’enregistrement de cette session est désormais disponible sur https://www.youtube.com/watch?v=Xf996Ub2Blo

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